Quatre suspects, tous mineurs, ont déjà été interpellés.
« Je suis encore choqué » a témoigné Paul 24 heures après son agression. Ce samedi 21 septembre dans l’après-midi, un adolescent de 17 ans a été passé à tabac à cause de son orientation sexuelle, rapporte La Dépêche.
L’agression s’est déroulée à Mazamet dans le Tarn, alors que Paul était avec son amie Emma (*). Vers 16 h 30, les deux jeunes traversent un jardin public pour rejoindre la gare, où Paul devait prendre un train pour rentrer chez lui. Sur le passage, ils font la rencontre d’une jeune fille qu’Emma connaissait vaguement. Cette dernière leur pose une question et la réponse de Paul va prendre un autre tournant.
« Ils étaient tous sur lui »
« Non », ils ne sont pas en couple car il « aime les garçons ». Face à cette réponse, la jeune fille ramène « des cousins » et Paul se fait ruer de coups. « Ils étaient tous sur lui », raconte Sandy la mère de Paul, auprès de nos confrères. Son amie qui tentait de le protéger à elle aussi était frappée. La scène a duré une longue minute, jusqu’à ce qu’un homme « d’une trentaine d’années » fasse fuir les agresseurs. Les deux amis se réfugient près de la gare et préviennent Sandy pour alerter la police.
Amenés aux Urgences de l’hôpital de Castres, Paul et Emma attendent cinq heures avant d’être pris en charge. Paul souffre de plusieurs traumatismes, notamment crânien. Entre-temps, une femme revient à la charge en questionnant les adolescents à l’intérieur de l’hôpital. Cette dernière prévoyait « d’organiser un comité d’accueil » à l’extérieur, avant que le personnel hospitalier ne soit averti et que les lieux soient sécurisés par la police.
Des filles et des garçons âgés de 13 à 20 ans
Une dizaine d’individus auraient participé à l’agression, des filles et des garçons âgés de 13 à 20 ans. Trois filles ont déjà été identifiées par Paul et ont été placées en garde à vue, ainsi qu’un adolescent de 15 ans identifié plus tard, très défavorablement connu de la police et de la justice pour des faits de violences.
Une plainte a été déposée au commissariat par les adolescents et ces derniers ont tenté d’identifier les autres agresseurs sur photo. Quatre d’entre eux étaient toujours en garde à vue ce dimanche. L’enquête, menée par le commissariat Mazamet, continue.
(*) Le prénom a été changé.
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