Une étonnante collection de sables du monde entier à découvrir à Saint-Georges-sur-la-Prée

Le Musée de l’ocre de Saint-Georges-sur-la-Prée présente en ce moment au public une collection étonnante et insolite de sables du monde entier.

Ils sont jaunes, noirs, blancs, orange vif ou pâle, rouges, rosés, verts, bleu turquoise… Certains ont la finesse d’une poudre, d’autres ressemblent à s’y méprendre à des cristaux de sel.

Les échantillons de sable exposés en ce moment au Musée de l’ocre, à Saint-Georges-sur-la-Prée, composent une étonnante palette de couleurs. Conservés dans des éprouvettes numérotées, alignés par centaines dans des cadres de bois, classifiés scrupuleusement, ils ont été réunis par un collectionneur de Bourges, Gilles Prouteau, aujourd’hui décédé. Et sont depuis peu préservés par le musée.

« La huitième collection du monde »

« C’est le travail de toute une vie, c’est assez impressionnant, constate Angela Gareau, guide coordinatrice du musée. La collection de M. Prouteau est faite de cinq mille neuf cent vingt-quatre échantillons au total. Il s’agit de la huitième au monde par sa taille ! Il est à noter que la première (*) est environ six fois plus grande. »

L’épicerie de Saint-Georges-sur-la-Prée, près de Vierzon, a trouvé un repreneur

La collection de l’arénophile berruyer – c’est ainsi que le Larousse nomme les collectionneurs de sable, du latin arena, sable, gravier – a été confiée au musée de Saint-Georges par son neveu, en novembre dernier, afin d’assurer la pérennité de cet ensemble minéral exceptionnel. Il est mis en lumière à l’espace Claude-Debéda, la galerie d’art du musée, depuis la réouverture annuelle de celui-ci, début avril, et sera visible par le public jusqu’au 13 mai. Ce qui constitue le premier acte du cycle d’expositions de la saison 2024 du site (voir encadré ci-dessous).

La présentation des échantillons a demandé de la préparation et, pour cela, les mois de fermeture hivernale du musée ont été mis à profit. « Il y a eu un gros travail de classement », explique la coordinatrice, qui a œuvré avec Jacques Bourreau, président des Amis du musée, l’association qui gère la structure. Un système de numérotation permet de connaître la date et le lieu de prélèvement de chaque sable. « Certains échantillons étaient restés ensachés et n’avaient pas encore été intégrés à la collection, il a fallu les placer dans des tubes comme les autres et les référencer. » 

Une collection qui « fait voyager »

États-Unis, Égypte, Sri Lanka… Sans oublier la France. Un livret aide les visiteurs à se repérer dans la multitude de sables rassemblés par le collectionneur. Car, sans hyperbole, ils viennent de partout, du monde entier. « Quand on pense au sable, on songe d’abord à une plage, bien sûr, mais ces échantillons ont aussi été recueillis sur des sites volcaniques, dans des carrières, des ravins, de simples fossés, entre autres, indique Angela Gareau. M. Prouteau en a collecté lui-même une partie, d’autres lui ont été rapportés par des personnes qu’il connaissait. » Hélas, « la provenance de certains de ces sables demeure inconnue », remarque la coordinatrice. Mais quoi qu’il en soit, cette arénothèque est plus qu’une collection purement scientifique. « Elle fait voyager et travailler l’imagination. »

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(*) Le Musée du sable, aux Sables-d’Olonne (Vendée), conserve la plus grande collection de sable au monde, riche de plus de quarante mille échantillons. Cf. le site internet www.museedusable.com.

Pratique. Le Musée de l’ocre, situé au n° 1, place des Tilleuls, à Saint-Georges-sur-la-Prée, est ouvert au public du mercredi au dimanche, de 14 à 18 heures, ce mois-ci, puis de 15 à 19 heures à partir de juin. L’exposition de sables est présentée jusqu’au 13 mai. Renseignements : 02.48.51.41.05 ; [email protected]. Site internet : www.musee-ocre.fr.

ET AUSSI…
Expositions temporaires. Après ces sables du monde, le Musée de l’ocre invitera le public à découvrir les œuvres de plusieurs artistes. Marilyne Labarthe de Romorantin-Lanthenay, présentera ses peintures du 18 mai au 23 juin dans une exposition intitulée « Nouveau regard ». Un vernissage est prévu le 18 mai, à 18 heures. Ce sera ensuite au tour du peintre Laurent Roullier, de Mehun-sur-Yèvre, avec « Entre ciel et terre », du 29 juin au 4 août.
Expositions permanentes. Une salle du Musée de l’ocre est consacrée à l’extraction de ce colorant minéral au fil du temps, pratiquée pendant des siècles à Saint-Georges, et à ses différentes utilisations. À l’étage, un grenier est consacré à la vie quotidienne d’antan, évoquée par une collection d’outils et d’objets confiés au musée par des habitants.

Vincent Michel

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