Interview Bernard Maquoy (US Castanet) : « On sait ce que signifierait un 32e de finale de Coupe de France

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Tout sourit à l’US Castanet-Tolosan depuis quelques mois. En tête du classement de leur poule de National 3, les footballeurs castanéens ont également l’occasion d’atteindre pour la première fois de leur histoire les 32es de finale de la Coupe de France.

Pour cela, il leur faudra écarter leurs homologues de Romorantin, une équipe qui évolue à l’étage supérieur. Et ainsi rêver alors d’une opposition face à une grosse écurie de Ligue 1. Même si le président du club, Bernard Maquoy, refuse de s’emballer pour le moment. Entretien.

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C’est un début de saison presque idéal pour votre club ?

Les résultats cette saison vont au-delà de toutes nos espérances. On est leader en championnat, mais notre objectif reste le maintien, car on sait qu’il y aura beaucoup de descentes cette année. Mais forcément, on est content de ce début de saison très réussi. On est à un tiers du championnat, on se dit que plus vite le maintien sera assuré, mieux ce sera pour travailler à la préparation de la saison suivante. Pour le moment, on a un petit matelas d’avance sur le deuxième, mais on sait que tout peut aller très vite. Il faut donc garder les pieds sur terre. C’est ce que l’on fait en prenant les événements comme ils arrivent et ça nous réussit plutôt bien jusqu’à présent.

Comment expliquez-vous cette réussite ?

Déjà, on s’est maintenu plus facilement la saison passée. Et comme je vous l’ai dit, c’est toujours mieux pour préparer la saison d’après. On a un groupe qui s’est forgé un très bon mental sur le plan psychologique il y a deux ans, avec la saison très difficile que l’on a connue et le maintien arraché en toute fin de championnat. Il y a aussi de la stabilité depuis plusieurs années, notamment au niveau du staff, et c’est l’un des facteurs de cette réussite. On a réussi à conserver l’ossature de l’équipe et à la renforcer cette année avec l’arrivée de joueurs avec des profils assez intéressants. Ils ont joué dans des clubs un peu plus huppés où ils manquaient un peu de temps de jeu. Leur arrivée a apporté une certaine expérience et de la sérénité, d’autant plus qu’ils font preuve d’un excellent état d’esprit. Enfin, on a repris les entraînements assez tôt. Et l’on voit qu’après six mois de travail, ce groupe avance et vit bien.

Et puis il y a cette aventure en Coupe de France avec ce huitième tour qui se profile…

Vous savez, depuis que je suis là et ça commence à faire un petit moment, on avait toujours pris l’habitude de se faire sortir très rapidement en Coupe de France. Alors là, ça change un peu. Je suis surtout content d’avoir la possibilité de jouer à domicile, car jusque là nous sommes toujours allés chez nos adversaires. Mais on n’en fait pas un véritable événement non plus. L’événement pour nous, ce sera si l’on passe ce tour et que l’on devait recevoir une équipe de Ligue 1 ou Ligue 2. On sait ce que signifie une qualification pour les 32es de finale. Il faudra donc faire un match sérieux, mais certainement pas se prendre pour meilleur que l’on est.

Que savez-vous de votre adversaire Romorantin ?

On sait que c’est un club sérieux qui est installé en National 2 depuis plusieurs années. Il n’y a qu’une division d’écart, mais on sait qu’en termes de niveau, il y a une vraie différence. Nous verrons bien… Nous aurons l’avantage du terrain, mais cela peut aussi entraîner une crispation excessive pour nos joueurs. Et puis ils savent aussi qu’il y a les clubs de l’élite qui rentrent derrière. Ce sera compliqué. Et puis on est à une période de la saison où l’on pioche aussi peut-être un petit peu physiquement avec ces terrains qui commencent à devenir difficiles… L’air de rien, il y a eu beaucoup de matchs avec ce parcours en coupe. Et au tour précédent, il y a eu un déplacement à Poitiers en minibus, avec un aller-retour dans la journée. Tout ça mis bout à bout commence à peser.

C’est la première fois que le club va aussi loin dans cette compétition ?

Je pense que l’on n’a jamais franchi le sixième ou septième tour. Comme je vous l’ai dit, je n’ai jamais trop eu l’occasion de rêver avec la Coupe de France. C’est peut-être d’ailleurs pour ça que j’ai du mal à faire de cette rencontre un événement. Ce n’est pas un non-événement, mais disons que ce n’est pas un événement colossal ! Et si exploit il devait y avoir face à Romorantin, ce serait avant tout une superbe récompense pour le travail fourni par le staff et les joueurs depuis plusieurs années maintenant. Et puis, c’est sûr que si l’on avait la chance de recevoir une grosse équipe ensuite, ce serait une très belle mise en avant pour le club. Mais de mon côté, je reste très attaché aux résultats d’ensemble du club, aux performances en championnat, à l’intégration de nos jeunes…

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Justement comment se porte le club, sur le plan financier notamment ?

Comme tous les clubs de National 3, nous avons été reçu par la DNCG en novembre. Notre budget est passé sans problème. Mais je vous avoue qu’on a eu quelques remarques… Ils se demandent comment nous arrivons à être là où nous sommes, avec un budget qui est moitié moins que la plupart des autres clubs ! On leur a répondu qu’on fait ce que l’on peut avec ce que l’on a. Et c’est une fierté d’arriver à exister ainsi à ce niveau. C’est le fruit d’un peu de réussite, mais surtout d’un très bel état d’esprit et de beaucoup d’éthique. On a une politique sportive et une politique budgétaire qui se rejoignent autour de ces valeurs-là. Tout ce qu’on fait, c’est avec humilité et respect.

Il n’y a pas eu de problème particulier pour accueillir cette rencontre de Coupe de France au Lautard ?

Non. Nous avons déjà accueilli des rencontres internationales de jeunes ou des matchs amicaux d’équipes professionnelles. La réglementation est la même. Il y a juste eu quelques petits dysfonctionnements à régler, par exemple au niveau des douches, pour être en mesure d’accueillir aux mieux nos adversaires de Romorantin.

Quelle sera la jauge pour ce match et comment va se dérouler la billetterie ?

On pense accueillir peut-être jusqu’à 700 ou 800 personnes, même si on peut aller au-delà en termes de jauge. Mais avec tout le respect que j’ai pour Romorantin, on n’est pas non plus sur une très grande affiche. Donc je pense qu’on aura du mal à aller au-delà. On a instauré un tarif unique pour la tribune et le tour de terrain. Et on a mis en place un système de prévente. Mais c’est surtout pour les gens du club, les familles et les amis.

Comment se procurer des places pour le match ?

Depuis lundi 4 décembre, une prévente de billets a été lancée par l’USC au club house du stade du Lautard. Les prochaines permanences se tiendront mercredi 6 décembre de 14 h à 18 h 15 et jeudi 7 décembre de 17 h à 18 h 15. Ensuite, il sera possible de se procurer une place le jour du match au guichet du stade qui sera ouvert de 15 h 30 jusqu’à la mi-temps du match. À l’entrée du stade, une file d’accès au contrôle sera réservée aux acheteurs des billets en prévente pour leur éviter la file d’attente. Quant aux tarifs, ils ont été fixés à 10 € pour l’ensemble du stade (tribune et main courante). Un tarif réduit à 5 € sera appliqué pour les enfants âgés de moins de 16 ans et les personnes invalides à au moins 80 %.

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